dimanche 16 octobre 2011

15 OCTOBRE JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME RURALE : KEDOUGOU, CAPITALE DU SUD

Cette année, la journée internationale de la femme rurale a été célébrée sous le thème : « accès des femmes à la terre, et aux facteurs de production ». Actionaid Sénégal a choisi Kédougou pour abriter la célébration de cette journée.
La cérémonie officielle de lancement de cette journée a été présidée par M Mamadou Guèye, adjoint au gouverneur chargé de développement.



A Kédougou, cette journée du 15 octobre 2011 a servi de cadre de retrouvailles et d’échanges entre les femmes des régions de Kédougou, Kolda et Tambacounda autour des difficiles conditions de vie de la femme rurale.
Les maux dont souffre la femme rurale se résument entre autres à un accès difficile à la terre et aux facteurs de production …
Du fait de son analphabétisme chronique, la femme rurale n’est pas impliquée dans les instances et processus de prise de décisions.


Pourtant cette femme « lève- tôt et couche –tard » , demeurant encore la vache laitière du reste de la communauté continue à s’affaisser sous le poids des pesanteurs socio- culturelles.
La brave femme rurale ne baisse jamais les bras face aux différents obstacles de la vie, même si elle continue encore à marcher des dizaines de kilomètres pour exploiter des terres qui ne lui appartient pas ou à la recherche de marchés pour l’écoulement de ses maigres produits.
Ainsi l’association Kédougou Encadrement Orientation aux Droits Humains (KEOH) et Actionaid Sénégal ont permis aux femmes de Bakel, Bala, Koussanar, Vélingara, Tambacounda, de Saraya, et de salémata entre autres de se joindre à leurs sœurs de Kédougou célébrer ensemble la journée internationale de la femme rurale.


Le choix de Kédougou n’est point fortuit :« cette activité entre dans le cadre du plan d’actions d’Actionaid Sénégal dans ses zones d’ intervention comme Kédougou ,Tamba Bakel velingara, les populations sont souvent victimes d’ un accaparement des terres par l’ exploitation des bio- carburants ou des ressources minières , la souveraineté alimentaire ne pourrait être atteint que par la valorisation des exploitations familiales… » a précisé M Khadim Diop coordonnateur d’Actionaid au bureau de Tambacounda et Kédougou.
C’est pourquoi les femmes ont saisi cette journée du 15 Octobre 2011 pour endurcir le combat à travers un plaidoyer.


Par cette même occasion elles ont lu et remis publiquement un mémorandum au gouverneur de la région de Kédougou représenté par son adjoint chargé de développement M Mamadou Guèye.
« Nous femmes rurales du Sénégal réclamons le droit l’ alimentation demandons la sécurisation de nos ressources dont la terre et un accès équitable à la terre et aux moyens de production ,une politique efficace de valorisation des productions agricoles et halieutiques ,un meilleur accès au crédit et aux ressources ,un accès équitable à des semences de qualité, une maitrise des circuits de distribution et de commercialisation de nos produits… présence paritaire dans les instances de prise de décisions ».


Le contenu de cette déclaration justifie l’ampleur des problèmes auxquels est confrontée la femme rurale et la détermination des femmes soutenues par des organisations engagées pour la cause de la femme (KEOH, Actionaid Sénégal) à aller jusqu’ au bout pour obtenir satisfaction.
M Mamadou Guèye adjoint au gouverneur chargé de développement qui a prêté oreilles attentives à la lecture du mémorandum des femmes a laissé entendre :
« L’importance que le chef de l’Etat accorde à la cause de la femme n’est plus à démontrer pour, je serai à vos cotés pour vous écouter, vous encourager et vous apporter tout le soutien moral nécessaire, votre mémorandum est très bien entendu et sera transmis à qui de droit… ».
Il reviendra à la charge pour dire : « Le thème pertinent et actuel eu égards au vécu et des aspirations des femmes dans ces domaines, en dépit des avancées significatives, le niveau d’accès de la femme à la terre et aux autres facteurs de production de n’est souvent pas à la hauteur de sa capacité de mise en mise en œuvre et de rentabilisation…


La réflexion doit être engagée en vu de rétablir l’équité et la justice dans ce domaine … ».
Une exposition des différents produits locaux proposés dans les divers marchés par les femmes, un point de presse et un diner-débat ont mis un terme à cette journée internationale de la femme à Kédougou.








Correspondance (Adama Diaby)

dimanche 2 octobre 2011

KEDOUGOU : DON DE VIVRES AUX SINISTRES DE BOFETO

Ouf de soulagement pour les sinistrés de Boféto dans le département de Saraya,

ils viennent de bénéficier d’une importante quantité de vivres.


C’est un don de M Mamadou Cissé alias «Adji » , président de la chambre de commerce de Kédougou.
Village situé à environ 120km de Kédougou, Boféto est connu pour ses importants gisements de fer en voie d’exploitation. Cette localité de la communauté rurale de Madina Baffé dans le département de Saraya a subi en aout dernier les effets collatéraux des inondations.
Les faits se sont déroulés dans la deuxième quinzaine du mois d’aout dernier quand la pluviométrie enregistrée dans la zone a atteint la barre des 268mm.
Cela a entrainé la crue du fleuve Falémé et de ses différents bras dont le Koyla entrainant des inondations.


« Les dégâts matériels sont importants, beaucoup de champs ont été envahis, et une vingtaine de cases se sont effondrées laissant dans le désarroi une trentaine de sinistrés… » a révélé M Ismaila Niassy adjoint au sous-prefet de Bembou.
Les traces de cette catastrophe naturelle sont encore visibles sur le terrain.
Le koyla, bras de la Falémé qui se situe juste à l’entrée du village de Boféto n’ a pas fini de dire son dernier mot. Il isole encore Boféto du reste de la communauté rurale de Madina Baffé.




Conscient de l’ampleur des dégâts occasionnés par ces inondations, M Mamadou Cissé, le président de la chambre de commerce de Kédougou a apporté son appui à ces sinistrés, ce samedi 1er octobre 2011.
« Nous venons compatir à votre douleur suite à la catastrophe naturelle qui vous a touchée, nous vous apportons de façon symbolique deux tonnes de riz et une demi-tonne de sucre, ayez le courage de surmonter cette épreuve de la vie… » a laissé entendre le généreux donateur.



Il faut dire par ailleurs ,que la cérémonie de réception s’est déroulée en présence des sinistrés, des femmes, des notables de Boféto, de M Baba Niakhasso, président du conseil rural de Madina Baffé ,de M Ismaila Niassy adjoint au sous-prefet de Bembou entre autres…
Ce geste humanitaire du président de la chambre de commerce de Kédougou, par ailleurs président du groupement d’intérêt économique (gie) Alcatras international a été vivement salué.
« Nous vous remercions pour ce geste qui nous va droit au cœur, je rendrai fidèlement compte à la hiérarchie toutes vos actions en faveur des populations si tous les fils de Kédougou faisaient comme vous, les populations ne se plaindront jamais… » a soutenu M Ismaila Niassy adjoint au sous-prefet de Bembou.
Se joignant aux remerciements les jeunes de Boféto ont saisi cette occasion pour formuler encore d’autres doléances au donateur connu pour sa générosité et sa promptitude à la prise en charge des problèmes des jeunes.


Ces doléances tournent principalement autour de l’octroi d’emplois, d’équipements sportifs aux jeunes et à la contribution de son entreprise au désenclavement de Boféto entre autres.
M Baba Niakhasso, le président du conseil rural de Madina-Baffé n’a pas caché sa satisfaction : « nous vous remercions pour votre geste, vous avez été le premier à réagir suite à notre appel de détresse, c’est ça le développement, nos populations vous ouvrent les bras, tout ce que voudrez faire de bien dans la communauté rurale, les portes vous sont ouvertes… » .
M Mamadou Cissé qui a prêté oreille attentive à ces différentes interventions et a promis de trouver des pistes de solutions pour soutenir davantage les populations de Boféto.
Aux dernières nouvelles, les sinistrés ont procédé à la répartition des vivres mis à leur disposition par le généreux donateur.