samedi 21 janvier 2012
KEDOUGOU : LES FEMMES DE DINDEFELLO A L’ECOLE DE LA DEMOCRATIE ET DE LA CITOYENNETE
L’Association d’Appui aux Initiatives Locales et à l’Environnement (AILE) de Dindéfello vient d’organiser en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer une session de renforcement de capacités au profit des femmes de la communauté rurale de Dindéfello. Le contexte politique actuel du Sénégal constitue l’un des motifs qui justifient la tenue de cet atelier.
Les femmes de la communauté rurale de Dindéfélo restaient jusque là plongées dans une profonde ignorance de leurs droits civiques .Et beaucoup d’entre elles subissaient toutes sortes de pressions au moment des échéances électorales. Au lieu d’être un atout pour la prise en charge de leurs différentes préoccupations, la forte représentativité de femmes dans l’électorat a longtemps été synonyme de « bétail électoral ».
La fondation Konrad Adenauer très soucieuse de la défense des principes de démocratie et de citoyenneté ne pouvait pas rester muette face à cette situation. Ainsi a-t-elle soutenu l’Association d’Appui aux Initiatives Locales et à l’Environnement de Dindéfello (AILE) pour l’organisation de cet atelier.
« En cette période de précampagne, il est important de sensibiliser les femmes sur les pouvoirs qu’elles ont de à s’impliquer dans le processus électoral, les former pour ne pas commettre des erreurs qui leur seront fatales après » a précisé Mme Ute Bocandé, la chargée de programme de la fondation Konrad Adenauer.
Elles ont été une quarantaine de femmes évoluant dans différents groupements de promotion féminine de la communauté rurale de Dindéfélo à prendre part à cette session de formation.
Pendant deux jours, du 18 au 19 janvier 2012, sous la pensée éclairée des responsables de l’Association AILE les participantes à cet atelier ont été initiés aux principes de démocratie et de citoyenneté. Elles se sont rendu compte que la femme a aussi le droit au même titre que l’homme de contribuer de façon efficiente à la construction de la nation en participant au libre choix de ses dirigeants. Afin de combler un vide longtemps et toujours laissé par les leaders politiques, les facilitateurs de l’AILE ont mis un accent particulier sur la formation sur la pratique du vote. Pour ce faire ils se sont fixé un certain nombre d’objectifs. Il s’agit entre autres de former les femmes pour qu’elles ne puissent plus être influencés dans leurs choix, former les femmes pour qu’elles puissent s’acquitter convenablement de ce devoir civique.
Au delà de la présidentielle de février 2012 qui s’annonce tendue pour beaucoup d’observateurs, l’AILE n’a pas lésiné le temps et les idées pour sensibiliser davantage les femmes pour l’adoption de certains comportements.
« Nous avons mis l’accent sur la tolérance et la paix car sans ces éléments on ne pourra jamais offrir aux femmes l’opportunité d’exercer librement le vote qui est un droit civique reconnu pour tout citoyen se trouvant dans les conditions de l’exercer, surtout il ne faut pas sous-estimer compétences des femmes… » a souligné Carim Camara, un des facilitateurs de cette session de formation et par ailleurs membre fondateur de l’AILE.
Les différentes bénéficiaires ont pris l’engagement de restituer fidèlement contenu de la formation au reste de la population.
Tout laisse croire que les femmes de la communauté rurale sont ainsi suffisamment outillées pour vivre une période électorale apaisée.
Correspondance (Adama Diaby)
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