lundi 12 novembre 2012
Les femmes de kédougou veulent un programme agricole spécial fonio
L’Association Kédougou Encadrement 0rientation aux droits Humains(KEOH) en partenariat avec le Réseau des Organisations de la Société Civile pour la Sécurité et la Souveraineté Alimentaires du Sénégal (ROSA) , le CNCR et ACTIONAID ont organisé le samedi 10 Novembre dernier un atelier de restitution d’une étude pour la prise en compte des droits des femmes et du genre dans les politiques et programmes agricoles.
Au Sénégal notamment dans la région de Kédougou, les femmes s’activent dans diverses activités économiques dont, le commerce, l’agriculture et la transformation entre autres.
Malheureusement, les femmes encore continuent de souffrir puisque leur contribution dans l’atteinte de la sécurité alimentaire n’est pas prise en compte dans les diverses politiques agricoles.
Pour en savoir plus sur cette question ,le Réseau des Organisations de la Société Civile pour la Sécurité et la Souveraineté Alimentaires du Sénégal (ROSA) en collaboration avec le CNCR et ACTIONAID a commandité une étude . Elle se fixe comme objectif général d’analyser le degré de prise en compte du genre et des droits des femmes dans les politiques et programmes agricoles au Sénégal.
Ainsi à la suite de cette étude, cet atelier déroulé ce samedi 10 Novembre 2012 à l’auberge Thomas Sankara de Kédougou tient lieu de restitution des résultats de ladite étude.
Cette rencontre s’est déroulée en présence d’une trentaine de femmes issues des organisations de producteurs entre autres .
« L’objectif de cette restitution est de susciter un dialogue citoyen et permettre aux populations d’approfondir la réflexion de valider et de s’approprier les résultats de cette étude.. » a précisé M Zaccaria Sambakhé coordonnateur du Réseau des Organisations de la Société Civile pour la Sécurité et la Souveraineté Alimentaires du Sénégal (ROSA).
Il faut dire que cette étude a révélé que : « les femmes sont plus touchées par la pauvreté . Cette féminisation de la pauvreté suppose que les droits socio-économiques des femmes sont bafoués » .
« Environ 70% des paysans sont pauvres et les femmes ont un difficile accès aux moyens de production et il y’a un manque d’indicateurs et de statistiques sur l’apport des femmes dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. Les valeurs culturelles et traditionnelles constituent de véritables obstacles. On oublie les femmes dans la dotation de semences puisque la femme n’est pas considérée comme agriculteur. Et il a été noté un manque d’engagement des femmes… ». a laissé entendre Mme Ndèye Maty Boye ,coordonnatrice du réseau genre et Développement du CONGAD ,par ailleurs membre du de l'USE ( Union pour la Solidarité et l'Entraide) .
Elle reviendra à la charge pour dire : « pour davantage prendre en compte l’aspect genre dans les politiques agricoles ,les femmes doivent insister sur un certain nombre d’aspects ,lutter pour qu’on leur favorise un accès à la terre aux moyens matériels et financiers, lutter pour qu’elles puissent avoir accès à des informations sur les technologies nouvelles pour l’agriculture. Etant donné que le Sénégal a signé plusieurs conventions telles que la convention contre toutes les discriminations à l’égard des femmes, un faut un engagement soutenu pour qu’elles puissent défendre leurs droits ».
En définitive , les participants ont émis comme recommandations le souhait de développer un plaidoyer intense afin que les décideurs puissent élaborer un programme spécial fonio puisque le fonio occupe près de 90% des activités des femmes . Et aussi l’Etat doit prendre certaines mesures contre l’ exploitation minière étant donné qu’elle est en train de concurrencer l’agriculture et la plupart des terres cultivables sont menacées.
Reste à savoir si les pouvoirs publics feront bon usage des résultats de cette étude en faveur d’une meilleure prise en compte des droits des femmes et du genre dans les politiques et programmes agricoles, une urgente nécessité dans la région de Kédougou.
Correspondance (Adama Diaby)
mardi 6 novembre 2012
La radio communautaire de Kédougou vient de baptiser son studio à titre posthume au nom d’Ousmane Vincent Valéry Boompény, un brillant animateur- technicien radio disparu au mois de juin dernier.
C’est dans une vive émotion que le personnel de la radio communautaire de Kédougou s’est retrouvé ce mercredi 31 octobre 2012 pour honorer une fois de plus à titre posthume Ousmane Vincent Valéry Boompény laborantin du CCA de Kédougou, par ailleurs animateur-technicien .
Cela s’est traduit par le baptême du studio de la radio communautaire de Kédougou au nom d’Ousmane Vincent Valéry Boompény.
Raison suffisante pour que tout le personnel de la radio se mobilise pour procéder à ce baptême du studio en guise d’hommage à titre posthume à Ousmane Vincent Valéry Boompény en présence de son épouse Aïssatou Diouldé Kéita.
Connu sous le nom de Didier XP ,de son vivant, Ousmane Vincent Valéry Boompény s’est donné corps et âme pour donner une couche exceptionnelle à la technique et à la maintenance de la radio depuis son ouverture en Septembre 2006 .
De la théorie à la pratique, un seul instant Didier xp ne s’est lassé de former le personnel de la radio communautaire de Kédougou.
Courtois, disponible, ouvert, tolérant, franc, attentif, ces nombreuses qualités ont permis à l’homme de nationalité congolaise (Congo-Brazzaville)de s’intégrer facilement dans la société Sénégal. De Dakar à Kédougou, partout ,Valéry Vincent Boompény a su se faire plusieurs affinités.
Ousmane Vincent Valéry Boompény, cette belle voix s’est éteinte à la suite d’une longue maladie qu’il traînait depuis plusieurs années.
Dans ses derniers moments de sa vie, il le rappeler que Kédougou a joué sa partition pour sauver Didier xp. Partout la population dans son ensemble a contribué pour tenter de sauver l’homme.
Même rongé par la maladie, Didier xp a su être reconnaissant vis-à-vis de cette population de Kédougou qui l’ a adopté. Il faut dire qu’à l’occasion de ce baptême du studio de la radio communautaire retransmis en direct beaucoup de ses collaborateurs se rappelant encore les derniers propos échangés avec Didier xp ont eu du mal à retenir leurs larmes.
Un dimanche 5 Mai 2012,il envoyait ce sms d’au revoir : « j’ai acheté le billet d’avion hier . Le voyage est confirmé pour demain lundi à 8 h du matin. de Vincent » .
En envoyant ce sms, Ousmane Vincent Valéry Boompény ne savait pas qu’il allait partir pour de bon.
Ousmane Vincent Valéry Boompény est parti, mais il restera plus que jamais vivant dans le cœur du personnel de la radio communautaire.
A tous ceux qui l’ont connu, côtoyé ,entendu sa belle voix ou bénéficié de ses services à la radio communautaire ou au centre conseil Ado de Kédougou, prions pour le repos éternel de son âme . Que Dieu l’ accueille dans son paradis. Amen
Adama Diaby
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